40mcube
48, avenue Sergent Maginot
35000 Rennes

Use Once and Destroy est une exposition de Stéphanie Cherpin qui s’articule en deux volets, le premier à 40mcube (Rennes) et le second au Spot (Le Havre). Ces deux expositions, conçues à la manière des faces A et B d’un même disque, comprennent des œuvres existantes et de nouvelles productions.

Use Once and Destroy s’inscrit dans la série d’expositions Espèces d’hybrides qui comprend les expositions monographiques de Samir Mougas (printemps 2009), Lina Jabbour (automne 2009), Emmanuelle Lainé (avril-juillet 2010) et une exposition collective réalisée en collaboration avec Buy-Sellf Art Club (Marseille). Espèces d’hybrides regroupe des artistes qui créent des œuvres issus de croisements binaires ou multiples entre des éléments de nature différente. Enfin, Espèces d’hybrides fait référence à Georges Perec et à ses Espèces d’espaces, dans sa manière de lister et d’énumérer les choses, de considérer le plus petit comme le plus grand, sans scientificité mais avec l’ingéniosité et toute la liberté de la littérature.

Les sculptures de Stéphanie Cherpin visent plus l’expressivité des formes que la représentation d’images et de concepts. La majorité de ses œuvres ont pour titres ceux des morceaux de musique écoutés lors de leur réalisation – un moment que l’artiste considère plus important que les sculptures achevées. Dans une économie de moyens assumée, elle travaille à partir de matériaux communs constituant une certaine mémoire collective. Ses gestes sont du même ordre : simples, rudimentaires. La violence qui peut en découler doit servir ce qu’elle appelle « la force de résistance de la sculpture ». Stéphanie Cherpin estime que produire une sculpture est rarement confortable, tout comme sa réception, entre attraction et répulsion. Ainsi, une caravane impose sa présence muette et brutale, tranchante (Where Did You Sleep Last Night ?, 2009), tandis qu’une cabane de jardin (Daddy’s Little Girl Ain’t a Girl No More, 2009), mutilée et maquillée, se dresse devant le spectateur comme un masque fragile et menaçant.

Un catalogue a été publié, coédité par la galerie Cortex Athletico, 40mcube et Le Spot.

Photo : André Morin.