40mcube Le Château
30, avenue Sergent Maginot
35000 Rennes

L’exposition TERMINATOR regroupe des œuvres qui adoptent une apparence inquiétante, qui détournent des formes menaçantes ou des stéréotypes de l’agressivité à des fins plastiques.

Les œuvres de Delphine Lecamp passent au crible du métal différents objets et images de notre société. Pour TERMINATOR elle présente Naïv qui assemble dans une même sculpture des éléments dont le point commun est l’agressivité formelle. Rodolphe Huguet investit la façade et les espaces communs du Château avec des caméras de surveillance menaçantes qui s’avèrent être des moulages d’emballages alimentaires. TERMINATOR réactive Sans titre (1992) d’ Hubert Duprat, fresque dont les motifs sont des impacts de balles, les plombs étant directement tirés dans le mur de l’espace d’exposition au pistolet. Dans des dessins de très grands formats, Angélique Lecaille absorbe et réinterprète des images de guerre diffusées par les médias. Avec Touch the sky et I’m so excited, les deux dessins produits pour l’exposition, elle aborde notamment le plaisir qui peut être lié à la violence. Évocation que l’on retrouve différemment chez NG dont le manifeste musical post punk I like to feel insecure avec Franck David à la guitare constitue une apologie romantique de l’insécurité. De manière générale les vidéos de Jon Mikel Euba dégagent une atmosphère inquiétante, notamment par le mystère qu’elles créent. Neska la noche est une scène nocturne qui exploite les postures et les codes cinématographiques de l’intrigue.

Chacune de ces œuvres nous amène, de manière imagée, engagée, ironique, sur des terrains politiques et/ou fictionnels, autant d’univers renforcés par l’architecture du Château qui les accueille.

Merci au Frac Bourgogne pour le prêt de l’œuvre d’Hubert Duprat.

Photo : Patrice Goasduff.