Les Champs Libres
10 cours des Alliés
35000 Rennes

Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h, samedi et dimanche de 14h à 19h. Nocturne le mardi jusqu’à 21h.

Antoine Dorotte est invité par Les Champs Libres en partenariat avec 40mcube à investir les espaces communs du bâtiment de Christian de Portzamparc. Dialoguant avec l’architecture, les deux œuvres présentées par l’artiste apportent une dose de science fiction et proposent un parcours et une démultiplication des points de vue.

Protéiforme, le travail d’ Antoine Dorotte surprend constamment, suivant une logique qui lui est propre, dans une évolution toujours inattendue malgré l’utilisation récurrente de certains matériaux. Du dessin figuratif, il passe rapidement à la gravure qu’il pratique aussi bien sur papier que sur zinc pour réaliser des films d’animation et fabriquer des sculptures. Depuis son univers initial empreint de bande dessinée ou d’illustration, de polar et de jeux vidéos, il s’éloigne progressivement de toute narration pour développer une œuvre plus abstraite qui conserve cependant l’atmosphère propre à ses références.
Ses œuvres se déploient aussi bien sous la forme de sculptures d’extérieurs que d’installations à l’échelle d’un bâtiment. Depuis 2010, il réalise une série de sphères en écailles de zinc gravées qui, entre fleur de métal et objet non identifié, ont pris place sur le bord de mer à Anglet, dans le bassin du jardin des Tuileries et à 40mcube pour son exposition personnelle en 2012.

La relation à l’architecture en général et à celle de Christian de Porzamparc pour Les Champs Libres est nette, d’où l’idée de proposer à Antoine Dorotte d’y confronter ses sculptures. Ainsi, l’artiste présente dans le hall des Champs Libres Una misteriosa bola, sphère d’écailles de zinc de cinq mètres de diamètre, et une nouvelle œuvre conçue pour le lieu, Bulbulux. Cette seconde sphère perce le bâtiment-socle pour apparaître à la fois au plafond du hall et sur le toit, visible depuis les étages de la Bibliothèque. Traversée d’un discret faisceau lumineux, elle constitue un appel vers un monde imaginaire.

Petites sœurs de l’excroissance de l’Espace des sciences, ces deux sculptures créent un lien entre les volumes et les entités, multipliant ainsi les points de vue sur l’œuvre mais aussi sur l’architecture. Globale, l’intervention artistique d’ Antoine Dorotte oblige à un déplacement et propose une autre lecture de l’environnement.