40mcube Le Château
30, avenue Sergent Maginot
35000 Rennes

Pour l’inauguration et la première exposition du Château, Julien Celdran met en place L’Ambassade des possibles, reprenant les éléments de façade, drapeaux et plaque de cuivre, d’une telle institution. Celle-ci, en l’occurrence, représente un État imaginaire, ou un État sans pays, lieu de tous les possibles. Cette ambassade porteuse d’utopie constitue à la fois le cadre physique et conceptuel de l’exposition du même nom.

La vidéo No more reality 2 de Philippe Parreno, enregistrement de la performance mettant en scène des enfants qui défilent avec banderoles et slogans, revendique son titre et constitue un véritable manifeste*. Les sculptures de Sébastien Vonier, dont les formes sont extraites de plans de villes et qui oscillent entre fonctionnalité et abstraction, prennent une tournure ambigüe. Virginie Barré réalise des dessins directement sur les murs du premier étage du Château. Dans un rapport faussement anachronique, elle mêle des vues d’architecture, de mobilier et de costume du Bauhaus à des images d’Indiens issues de photographies prises à la même époque (dans les années 1930) par l’ethnologue Edward Sheriff Curtis dans les réserves aux États-Unis.

Ainsi l’exposition et les œuvres de L’Ambassade des Possibles créent une certaine progression. Elles partent d’éléments tangibles du réel, en adoptent les formes et le réalisme, tout en glissant vers des imaginaires avec des récits qui prennent la liberté de ne pas garder les pieds sur terre.

* La vidéo No more reality de Philippe Parreno est prêtée par le Frac Lorraine